Bolivie – Parc national Torotoro

Après plusieurs semaines en altitude, nous redescendons enfin d’un niveau en arrivant à Cochabamba à 2 500m. Nous ne visitons pas vraiment la ville puisque nous y restons seulement une nuit avant de rejoindre le parc Torotoro.

Difficile d’avoir l’information exacte pour l’horaire de départ. Tous les avis divergent. 4hr du matin, 6hr, 7hr, toute la journée… Bref, nous tentons celui de 6hr. Ce sera en petit collectivo qui doit être rempli pour partir et dont le manque d’organisation est presque amusante ce qui donne un départ avec une heure de retard …il faudra 5hr30 pour arriver, pas sans peine pour nos fesses. Nous avons la compensation de paysages superbes tout le long de la route. L’horizon est totalement déchiqueté par des plateaux qui ont subis le mouvement des plaques terrestres et qui se sont élevés en montagnes montrant une palette de couleurs avec la mise en avant des différents sédiments.

Le village de Torotoro est loin des mouvements de foule des touristes, pourtant depuis 1992 il est le point de départ de tout un parc vraiment riche.
Après une installation dans un charmant lodge où nous serons seuls et un almuerzo pour 1,5€, nous retrouvons Elio qui sera notre guide obligatoire pour 2 jours de visite. Nous partons dès l’après midi à la découverte des traces de dinosaures et du canyon. Après une heure de marche à travers les empreintes de sauropodes et velociraptors dans le lit asséché d’une rivière, nous tombons nez à nez avec un canyon magnifique, le plus beau rencontré depuis le début du voyage. La passerelle qui le surplombe donne le vertige mais quel spectacle de voir toutes ces couleurs avec le vol de plusieurs condors juste pour nous. L’endroit est désert. Nous poursuivons la promenade en descendant au fond du canyon pour découvrir « el vergel » (le verger), une chute d’eau entourée d’une végétation luxuriante. En remontant les 750 marches de pierre, nous apercevons des perroquets sauvages aux couleurs de la Bolivie, superbes!
La marche de 4hr30 nous éprouve un peu après un réveil aux aurores et des heures de bus dans les pattes. Nous commençons une longue nuit pour être en forme le lendemain.

Nous retrouvons Elio à 8h devant la maison des guides et trouvons un groupe avec qui partager les frais pour le véhicule. Départ direction la ciudad de Itas, un des centres d’intérêt du parc où l’on peut se promener à travers des formations rocheuses originales. Il faut s’imaginer que la mer traversait ces roches il y a des millions d’années en creusant des cavités. Plusieurs « pièces » ont ainsi été formées comme l’église ou le salon.
Une promenade de deux heures avec des points de vue vertigineux où les boliviens ont imaginé des formes en tout genre dans les rochers découpés.
Suite de la balade avec 2hr30 de spéléologie dans la grotte Umajalanta.
Voilà la plus grande grotte de Bolivie où 600 m de boyaux sont visitables. Les formations de stalagmites et stalactites sont nombreuses. Nous traversons des chatières, escaladons des rochers, échappons aux chauves-souris…dans l’obscurité la plus totale. Avant la sortie, passage par un lac souterrain avec cascade où vivent des poissons aveugles, poissons chats albinos.
Certains passages sont périlleux et glissants. Si au début j’ai été émerveillée, la panique m’a vite gagnée mais il fallait bien sortir de là! Une drôle d’expérience…
Encore une fois, la route est superbe et durant toute la journée nous en prenons plein les yeux.
Dernière soirée au village où le soleil couchant offre une belle lumière et la coupure d’électricité nous permet un dîner aux chandelles ou plutôt un cochon de lait à la lampe frontale. La nuit est un peu difficile avec les courbatures qui émergent.
Retour à Cochabamba par un bus plus confortable que le mini van. Nous décidons de nous offrir le lendemain le luxe d’un avion pour aller à Sucre pour 30 euros et 25 minutes de vol. Le survol de la région est grandiose, nous apercevons même le cratère de Maragua qui forme des pétales de fleurs de toutes les couleurs de roche.

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One Comment
  1. Très original et surprenant! Je ne savais même pas qu’il existait ces traces préhistoriques. Quant au lieu, il fait penser au Colorado provençal de Rustrel.

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