Equateur – De Achupallas à Ingapirca, le chemin de l’inca

Par quoi commencer… Depuis Baños nous avons donc rejoins Alausi puis le petit village d’Achupallas par une unique route très accidentée. Nous nous sommes installés dans la seule auberge du village où nous avons pris contact avec Gilberto pour organiser notre randonnée à cheval de ces deux prochains jours.

Entre Achupallas et Ingapirca s’étire une portion de l’ancien chemin inca reliant une partie des pays d’Amérique du sud. Le parcours sera de 40km à travers le Paramo, plaine d’altitude verdoyante, puis les petits villages de montagne surplombant les ruines incas d’Ingapirca. Gilberto n’étant qu’un intermédiaire (qui s’en met plein les poches) nous prenons la route avec Manuel, agriculteur de métier, mais qui fait aussi guide de temps à autres. Au point de rendez vous, deux mules bien chargées et seulement deux chevaux nous attendent, ce qui nous amène à comprendre que Manuel va faire la route à pieds !

Et c’est parti pour 8 heures de cheval (et 8 heures de marche pour Manuel !) avec deux fois vingt minutes de pause. Les paysages sont magnifiques mais les chemins sont plutôt difficiles, alternant entre pentes rocailleuses, étendues marécageuses et grandes herbes. Le temps aussi est très variable, en effet, après un démarrage sous un superbe soleil, le ciel s’est rapidement couvert pour laisser place à une tempête de grêle puis un orage. Nous étions alors en train de franchir un col à 4800m où il ne faisait pas bon être en plein orage ! Par deux fois la foudre est tombée à quelques centaines de mètres de nous (là J’ai pleuré les copines). Finalement, la descente fut plus facile jusqu’au campement, euh jusqu’aux ruines qui nous ont servi de refuge pour la nuit. Arrêt donc à Paredones, ancienne halte inca (Tambo) à 4000m et montage des tentes. Très vite on sait que la nuit va être rude alors après un bref repas (surtout du thé pour se réchauffer !) nous commençons à mettre le plus de vêtements possible sur nous et à sortir tout ce qui peut nous servir de couverture ; deux paires de chaussettes, trois pantalons, deux tee-shirts, deux polaires, un goretex, un bonnet et des gants, mais rien n’y fait, nous avons froid ! Couchés à 18h, les heures passent très lentement… Mais finissent par passer ! Réveil à 6h pour remonter à cheval pour quelques heures encore malgré les jambes en compote et le peu de sommeil. Encore 5 h de randonnée entre marche et chevauchée avant d’arriver à Ingapirca, plus grands vestiges incas dEquateur. Joli panorama mais la fatigue nous pousse à prendre le premier bus pour Cuenca ! Manuel quant à lui, reprendra directement la route pour Achupallas en essayant d’y être avant la nuit !

En résumé, une superbe balade mais une épreuve assez rude lorsqu’on a pas l’habitude ni de l’altitude, ni des dix heures de cheval et deux heures de marche ! Les genoux, cuisses, fessiers et autres muscles insoupçonnés ne s’en sont pas encore remis.

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5 Comments
  1. Excellent le coup des tentes au milieu des ruines. Je compatis pour la rude nuit dans le froid andin, le sac de couchage joue pas mal si vous avez du bon matos. Les paysages sont superbes !

    • Eh non malheureusement, qu’un sac de couchage pour deux… Donc utilisé en couverture et une autre couverture en sus… Par contre la couverture de survie en tant que matelas c’est un peu léger !

  2. Je vous trouve très courageux car les conditions ne sont quand même pas terribles ( je parle du froid….). Heureusement, les paysages sont là, grandioses, surprenants et inattendus parfois.

  3. Brrrrr !!! J’espère que vos prochaines activités seront plus tranquilles !!!!!! Finalement, la mini-tornade qui s’est abattue sur Hyères et qui a semé la panique , me paraît moins impressionnante que ce que vous racontez.

  4. Ton récit me rappelle notre première nuit du trek du Salkantaï, j’avais un gros duvet en plume et Jay m’avait dit de « ne presque rien porter tellement j’allais avoir chaud », en fait, je n’ai quasiment pas dormi de la nuit et j’avais les fesses carrément gelées ah ah donc je compatis … mais d’après ce que vous nous montrez, ça vaut carrément le coup !

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