Argentine – Ushuaia, fin del mundo

Nous y voici ! Ushuaia, la terre de feu, le bout du monde ! Quand nous sommes entrés en Argentine il y a quelques semaines depuis le nord, nous avions croisé un panneau indiquant Ushuaia à 5525km… maintenant parcourus!
Après un passage éclair d’une nuit à Rio Gallegos nous avons pris le bus direction la ville d’Ushuaia, pas si éloignée, mais tout de même 12h de trajet. Deux passages de frontières (et oui il faut passer au Chili puis repasser en Argentine), un délestage en règle de notre saucisson et nos pommes par la douane, et une traversée en ferry plus tard, nous arrivons à notre but. D’accord, comme ça, à première vue, la ville n’est pas charmante, c’est avant tout un port de commerce et qui plus est, le beau temps n’est pas au rendez vous ! Mais bon c’était aussi un de mes souhaits (Gui) d’y séjourner un peu. On a réservé (ici les places sont chères) dans un dortoir a « El refugio del mochilero » pour les quatre prochaines nuits, vu que plus on descend plus la vie est chère !
Le lendemain, jour off, repos et petite visite du musée Yamana qui retrace le peu de choses que l’on sait sur ce peuple vivant ici avant le peuplement européen.
Habitant la terre de feu depuis plusieurs millénaires, ils vivaient de chasse, de pêche et de crustacés, en petites tribus nomades et n’étaient vêtus que de peaux ou simplement nus, le corps enduit de graisse de lions de mer. C’est pour cela qu’ils vivaient constamment près du feu (vu le climat ici c’est la moindre des choses). Que ce soit dans leurs huttes de fortunes en bois et feuillages ou dans leurs canoës, il y avait toujours une place pour le feu. C’était aussi leur moyen de communication privilégié.
Les premiers navigateurs qui traversèrent le canal de Beagle eurent comme première vision des dizaines de feux allumés pour prévenir de leur arrivée, d’où le nom donné à cette terre hostile.
Les rares témoignages photographiques que l’on a ont été récupérés par une expédition française de la fin du 19ème. Sans contact avec d’autres peuples, l’arrivée des européens amena des maladies qui eurent raison de la plupart d’entre-eux. Pour ceux restants, les « chasses » organisées par les colons finirent de décimer ce peuple…
Sans transition, le soir nous nous offrons un bon restaurant avec une superbe vue sur la baie. Un autre français perdu au bout du monde sert ici une très bonne cuisine, où Tam en profite pour goûter le King crabe avec du poivre vert du coin. Hummm.

Le jour suivant, à la recherche d’une excursion en bateau sur le canal de Beagle, nous déclinons une première sortie le matin en bateau moteur (et avec la grisaille…) dans l’espoir que dans l’après midi il y aura assez de monde pour faire la sortie en voilier. A 15h, grosse chance, le bateau est prêt à appareiller et le soleil est enfin de la partie ! 40 nœuds de vent… C’est ce qu’il faut pour bien naviguer ici ! Avant de sortir de la cabine, en plus de nos goretex, collants, polaires et gants, on s’équipe avec des combinaisons étanches qui ne seront pas de trop ! On grimpe sur le pont et l’équipage hisse la voile. Malgré une mer pas trop formée, on se prend quand même quelques embruns ! On navigue une petite heure sur ce canal qui sépare les îles argentines des chiliennes avant de rejoindre une première île pour croiser à nouveau des lions de mer toujours aussi impressionnants. Sur l’île H, tour d’horizon de la faune et de la flore avec des fleurs qui donnent un sirop sucré et des algues « plastiques » qui font des bouées pour flotter à la surface. On termine par une colonie de cormorans et leurs petits avant de remonter à bord.
Retour à la voile avec en toile de fond les montagnes enneigées et Ushaia sous le soleil. Vraiment très bien. Sur le port, nous profitons pour regarder les gros navires qui mouillent ici et notamment le trois mats « Europa » qui attend son départ pour l’Antarctique ! Pour une prochaine fois… On n’était pourtant plus qu’à 1000 km et 15 jours de navigation…

Dernier jour ici, nous partons pour le parc national « Tierra del Fuego ». Une journée complète de balade entre la mer et la forêt. Comme ici le temps change très vite, on dit d’ailleurs qu’il peut y avoir les quatre saisons dans une journée, on oscille entre nuages et soleil et avec un petit vent glacé. Jolies criques et bois inquiétants se succèdent, nous offrant des paysages que l’on n’avait pas encore vus. On termine la marche un peu sur les rotules en faisant du stop (qui cette fois a fonctionné !) pour atteindre le dernier point de vue à la limite du Chili. Ici c’est le coin des castors que l’on n’aura pas vu mais dont on aura pu constater les ravages ! Et pour être sur d’avoir eu les quatre saisons, un peu de neige pour revenir !

Dimanche matin, nous prenons la route de l’aéroport pour rejoindre la capitale. Changement d’ambiance en perspective !

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2 Comments
  1. Whaouh! Quelle belle lumière! chouettes paysages……mais effectivement, il faut bien se couvrir! Les engelures doivent vite s’attraper dans le coin! :-( Je vous envoie un beau rayon de soleil de la promenade des Anglais…vous souhaite une belle fin d’année….encore au Chili ou sur un autre continent? Bises . Fabienne

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